Quelques témoignages :

Avec mon ami, nous avions réservé une chambre d’hôte. Mais quand nous avons débarqué, la préposée nous a dit de rebrousser chemin, parce que deux hommes dans le même lit, ce n’était « pas possible ».

Nous apprécions de profiter entre potes de bars sympas, pour la terrasse ou des concerts. C’est chouette ce mélange, quand hétéros et homos se comprennent. Ce n’est pas si compliqué…

Le règlement de mon école interdit le port de boucles d’oreilles et le maquillage pour les garçons. J’ai l’impression de laisser une part de moi à la maison quand je me prépare pour partir à l’école.

J’ai annoncé que j’étais lesbienne au bureau. Ce fut difficile au départ, il a fallu du temps pour que mes collègues laissent de côté les préjugés. Aujourd’hui, même si les choses se passent mieux, je me sens encore considérée comme « différente »…

Au restaurant ou au ciné,il est parfois difficile de « retenir » ses gestes de tendresse. A côté, vous avez un garçon et une fille qui s’embrassent langoureusement en public. Alors que nous, on n’est pas à l’aise, on ne peut pas exprimer publiquement nos gestes de tendresse. On a beau savoir que l’homophobie est de ce monde, on ne s’y habituera jamais.

Alors que nous marchions dans la rue avec ma copine, nous nous sommes faites traitées de « gouines » par un homme qui avait des gestes obscènes. On essaie de passer outre ce genre de comportements, mais c’est difficile au quotidien.


* Les paroles ci-contre reprennent librement des situations évoquées par des personnes résidant en province de Namur, en écho au livret explicatif de la « Charte d’accueil et de bienvenue » de la ville du Mans.